(1885-1964)
Véritable catalyseur d’artistes, Étienne Noel a marqué de son empreinte le monde de la peinture, de la céramique et du verre.
Entre Paris, Dieulefit, Nice et la Bretagne, ses oeuvres révèlent les interrogations profondes et la sensibilité délicate d’un artiste « total ».
Difficile de classer Etienne Noël, artiste protéiforme qui s’exprimera entre autres dans l’aquarelle, la peinture à l’huile, la poterie, la verrerie… Difficile également de ranger son style pictural dans une case. Ainsi, il n’est ni vraiment fauve, ni vraiment cubiste à une époque où ce sont les courants prédominants et où il en fréquente les cercles. Il se distingue par sa singularité : Etienne Noël est Etienne Noël !
Lorsque la 1ère guerre mondiale éclate, il part sur le front où il se retrouve avec le peintre breton Mathurin Méheut. Il retranscrit les scènes de la guerre dans des aquarelles et ses impressions dans des poèmes. Lorsque sa tranchée est touchée par un obus, il est grièvement blessé et commence une vie d’hôpital en hôpital avant de faire une formation de céramiste, pour se reconvertir.
Ayant quelque connaissance à Dieulefit, il apprend la mise en vente d’une poterie qu’il rachète. Il se lance alors dans la création de céramique utilitaire dans l’esprit Art Déco. Il dessine les pièces qui sont façonnées par des ouvriers qualifiés. Il n’hésite pas à sortir de la tradition locale en créant des émaux aux couleurs et aux textures différentes. Il édite un catalogue et ses pièces terminent sur les tables de la Duchesse de Windsor ou de Sacha Guitry. Il est également régulièrement exposé à Lyon en même temps qu’Anne Dangar ou Albert Gleizes.